BEYNAC - LE SUBTERFUGE DE LA « BOUCLE MULTIMODALE »


À DIGD nous connaissons bien M. Germinal Peiro, son goût particulier pour l’intérêt général et ses « qualités » de gestionnaire.

Plusieurs adhérents.es ont été, depuis plus de huit ans, particulièrement impliqués dans l’opposition au projet dit de « Contournement de Beynac ».

Avec la nouvelle enquête publique pour le projet d’une « Boucle multimodale » nous allons reprendre nos arguments de l’enquête publique de 2017 et de la « concertation » de 2023.

Mais en premier lieu nous allons dénoncer le subterfuge.

Qu’y-a-t-il de nouveau dans ce projet ?

La remise en service de la gare de Fayrac et de nouvelles règles de circulation pour traverser Beynac !

Curieusement le terme multimodal apparaît dans une étude conduite par Bernard Bousquet (1) qui, dès l’été 2017 et au sein du collectif « Sauvons la vallée Dordogne », a développé l’idée d’une « Voie Verte de la Vallée » (VVV) dans une note intitulée « Projet de mobilité multimodale dans le « Triangle d’Or ». Un projet se voulant une alternative au projet départemental. (2)

L’idée de développer l’utilisation de la voie ferrée pour diminuer l’impact automobile, principalement en période estivale, était au centre de cette étude que Bernard Bousquet n’a cessé d’affiner depuis 7 ans.

Lorsqu’en mai 2023 le « nouveau projet » départemental a été dévoilé il y a eu comme une impression de récupération opportuniste. Pas pour une alternative pertinente au projet routier, cela aurait été une véritable surprise, mais pour remettre sur la table le contournement illégal.

Car en dehors de l’ouverture de la gare de Fayrac et de nouvelles règles de circulation routière pour traverser Beynac, opérations qui n’ont aucun besoin d’autorisation environnementale, il n’y a que la réalisation du projet initial devenu illégal qui nécessiterait la procédure en cours.

Mr Peiro a beau tenter de masquer son entourloupe en insistant sur les voies mode doux il ne donnera bonne conscience qu’à ses partisans et ne trompera pas la raison des opposants.

Dans une publication départementale de décembre 2018, peu avant la décision du Conseil d’état d’interrompre les travaux, il est bien montré que la voie mode doux est partie intégrante d’un projet de contournement de Beynac. Projet pour lequel le président du Conseil départemental mentionne sa détermination à le mettre en service en 2020. (3)

Toutes ses actions et propos fallacieux n’ont pas trompé le Conseil d’état qui, en avril 2019, n’a pas admis le dernier recours départemental faute de moyens nouveaux.

Mais M. Peiro revient avec toujours les mêmes méthodes et, comme le suggère Gérard Charollois, président de la SEPANSO de la Dordogne,  un appui de haut niveau.

Tous les considérants des jugements et arrêts donnés sont toujours d’actualité. Sauf à basculer dans un état de non droit l’issue est prévisible et cette débauche d’argent public qui appauvrit la Collectivité départementale est de plus en plus scandaleuse ! Souhaitons que la Cour régionale des comptes se saisisse de cette situation anormale.

Jusqu’à présent aucune action concrète n’a permis de diminuer le risque falaise et de mettre en place des dispositifs de bon sens pour traiter ce qui est dénoncé depuis 2016 et qui perdurera quelle que soit l’issue réservé à ce projet dit « multimodal ».

Le temps passe et les alternatives pour un aménagement compatible avec le patrimoine, la biodiversité et les finances publiques, restent dans la tête des opposants à la banalisation du « Triangle d'or de la vallée de la Dordogne ».

 

Pour le CA de DIGD, Théophile Pardo, responsable de l'association.

 

(1)       Bernard Bousquet

  • Ingénieur agronome (ENSA Toulouse) (1970)
  • Ingénieur du génie rural et des eaux et forêts (ENGREF Paris-Nancy) (1972)
  • Docteur en écologie (Université de Montpellier) (1984)
  • Expert en environnement pour les organisations suivantes : FAO, Banque Mondiale (GEF), UNESCO, Union Européenne, WWF, UICN...
  • Missions dans une quarantaine de pays.

(2)       Lors de l’enquête publique de 2017 plusieurs opposants du collectif « Sauvons la vallée Dordogne », particulièrement qualifiés, ont examiné l’entier dossier soumis à l’avis du public. Dans les procédures juridiques qui ont suivi ce sont les résultats de leurs recherches qui ont alimenté les cabinets d’avocats.

   Liens :

(3)       Lien de téléchargement du document départemental de décembre 2018.

             Le plan de la voie mode doux se situe sur la page 4.

 

Nous avons besoin de votre consentement pour charger les traductions

Nous utilisons un service tiers pour traduire le contenu du site web qui peut collecter des données sur votre activité. Veuillez consulter les détails dans la politique de confidentialité et accepter le service pour voir les traductions.